La sidération psychique représente l’un des premiers mécanismes psycho-traumatiques neurobiologique qui se met en place chez un individu qui subit une agression (en particulier celle exercée sous couvert d’amour, d’éducation ou encore de sexualité). De par son caractère inhumain et terrifiant, cette dernière déclenche un processus de sauvegarde d’urgence dans le cerveau qui réagit à la violence dont il est victime, en plongeant son propriétaire dans un état catatonique, léthargique, le rendant ainsi totalement incapable de réagir et de s’opposer, que ce soit physiquement ou émotionnellement. La personne se retrouve paralysée et complètement coupée de ses fonctions supérieures. Malheureusement, rien ne peut s’opposer à cet état qui est libre de coloniser la personne jusqu’à lui substituer ses fonctions essentielles à une mise en sécurité. Les victimes se retrouvent donc piégées non seulement par l’agresseur mais aussi par leur organisme.

 

Toutes les réponses possibles sont donc « gelées »; mais si le cerveau a jeté l’éponge, l’organisme, lui, continue de subir et d’agir en conséquence. Cela induit chez la victime un état de stress dépassé. Les émotions déferlent et, par la dose d’hormones libérées, représentent un risque vital pour la victime (attaque cardio-vasculaire par l’excès d’adrénaline et neurotoxicité du cortisol) ! La personne est véritablement en train de mourir de stress ! Pour échapper à ce funeste dénouement, l’organisme se voit obligé de réagir encore plus fort par ce que l’on nomme dissociation traumatique.

 

Ce phénomène est donc à l’origine de ce comportement si incompréhensible pour les personnes extérieures et ignorantes : la victime ne crie pas, ne se débat pas tout simplement parce qu’elle ne le peut pas ! C’est une réaction physiologique NORMALE ! Cette absence de réaction qui leur est systématiquement reprochée est la preuve même de l’horreur qu’elle a vécue !

 

Ne restons pas figés face à une attitude qui ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’un événement et de ses conséquences, soyons présents, à l’écoute et tolérants vis à vis de celles et ceux qui ont connu l’horreur. 

 

 

Ils comptent sur vous!

 

 

Savamment vôtre,

 

Marie Peyron
Fondatrice de Phoenix-Coaching