La PNL, bien qu’elle ne soit jamais citée, est souvent présente dans les œuvres cinématographiques. La première fois qu’elle m’a tapé dans l’oeil, c’était à tavers le troisième volet d’Harry Potter, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, dans lequel elle est très facilement remarquable. C’est pourquoi je trouvais amusant de l’évoquer avec vous!
Premier enseignement du professeur Lupin, le Brouillage :
Dans ce premier cours, le professeur enseigne à ses élèves le sortilège Riddikulus, qui offre au sorcier qui le maîtrise la possibilité de se défendre contre les épouvantards. Dans le merveilleux monde de la sorcellerie, cette créature est ce que l’on appelle un non-être, un machin difforme et indescriptibe qui n’a pas de forme définie. En effet, elle est capable de changer d’aspect de manière instantanée pour prendre la forme de la peur la plus profonde de la personne qui lui fait face. C’est une forme ni vivante, ni morte qui prend racine dans les émotions humaines en se nourrissant de celles qui sont les plus terrifiantes, les plus sombres, les plus à même de faire tomber la folie. Les proies favorites des épouvantards sont donc les personnes craintives et/ou angoissées.
Dans le monde des moldus, c’est-à-dire le nôtre, les épouvantards sont ces petites voix dans nos têtes et ses sensations désagréables qui parfois teintent le fond de notre être, altérant notre perception de la réalité et dont on se persuade souvent qu’elles ne sont que le fruit de notre imagination. Un épouvantard a la capacité de prendre les caractéristiques physiques de nos peurs les plus profondes mais également leurs capacités d’action et de pouvoir, exactement comme nos peurs irraisonnées peuvent prendre le contrôle de nos pensées et donc de nos actions/comportements.
Ce sortilège est en fait une analogie avec le protocole du Brouillage utilisé en PNL pour se débarrasser d’un souvenir déplaisant, en jouant et en manipulant son contenu. Par exemple, il est possible de modifier l’apparence des protagonistes qui y sont acteurs et qui jouent donc un rôle dans le malaise que procure l’évocation de ce souvenir.
Je vous laisse, dans un premier temps, prendre connaissance de ce cours à travers la vidéo suivante puis je vous explique les modalités du protocole de brouillage. À tout de suite !
Le brouillage est un protocole très efficace et surtout très simple à utiliser même et surtout en auto-accompagnement. C’est la première technique que nous apprenons en PNL qui permet la transformation d’une situation. Si vous voulez essayer, je vous invite dans un premier temps à retrouver un souvenir qui, lorsque vous y pensez, vous laisse une sensation désagréable. Puis, avant de commencer à agir dessus, lisez l’intégralité de l’explication pour savoir où aller.
C’est une technique élaborée en deux étapes :
La première étape propose d’intervenir sur les modalités de votre souvenir (en gros ce sont les représentations données par nos cinq sens (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif)).
Amusez-vous maintenant à modifier certains éléments afin de dédramatiser l’évènement. Par exemple, si la situation que vous avez en tête est une dispute ou un accrochage avec l’un de vos proches, agissez exactement la même manière que Neuville dans la vidéo précédente. Ajoutez par exemple à votre interlocuteur des oreilles de Mickey, un nez rouge, un chapeau ridicule ou remplissez-lui la bouche de pop-corn pendant qu’il/elle hurle. Vous pouvez aussi modifier sa voix ou changer des éléments du décor bref, amusez-vous ! Cependant, il est important de respecter l’intégrité de la personne avec laquelle vous êtes en confrontation. Cette technique n’a pas pour but de dénigrer, de malmener, d’humilier ou d’être malveillant.
La deuxième étape vous propose de prendre le contrôle sur les submodalités (c’est-à-dire, tout ce qui spécifie de façon précise les caractéristiques des modalités sensorielles vues dans la première partie), ce qui vous permet de manipuler chaque détail présent dans votre souvenir. Par exemple, si vous étiez associé à la scène (c’est-à-dire que vous revoyez la scène telle que vous l’avez vécue, à travers vos yeux), essayez de vous en dissocier en visualisant l’interaction depuis un autre poste que le vôtre (comme si vous étiez spectateur, un peu comme si vous aviez mis le nez dans une pensine, pour les connaisseurs). Puis, tout en observant la scène depuis ce nouvel angle changez par exemple la taille de l’image – en passant de la taille écran de cinéma à celle du timbre-poste -, changer la luminosité, si votre scène est mouvementée, immobilisez-la, si elle est en couleur passez-la en noir et blanc, augmentez ou ralentissez la vitesse du discours, faites consommer de l’hélium à votre interlocuteur, ajoutez un fond sonore en décalage avec la situation (je vous mets au défi de vous mettre en colère sur La Danse des Canards!), faites tournoyer l’image, faites-la s’éloigner, se rapprocher, bref je pense que vous avez compris : tout est possible !
Bien sûr, vous pouvez combiner les deux niveaux de ce protocole pour le rendre plus impactant!
Deuxième enseignement du professeur Lupin, l’Etat Ressource (ER) :
C’est une notion absolument incontournable de la PNL, puisqu’elle met au jour les ressources qui permettent à la personne que vous accompagnez (ou à vous même) d’accéder à un état désiré positif et favorable à l’accomplissement de son objectif.
Je ne vous en dis pas plus, regardez la vidéo et on en parle après.
Vous aurez donc compris que l’ER, est évoqué par le professeur Lupin à travers l’émotion liée au souvenir heureux qu’Harry doit retrouver.
À la fin de la scène, le professeur utilise même l’hypnose pour permettre à son élève de ressentir pleinement son état interne positif afin qu’il soit suffisamment puissant pour écarter le danger et protéger sa vie.
Pour reprendre la définition de l’auteur, JK Rowling,« le patronus représente une force positive, projection de tout ce qui sert de nourriture aux détraqueurs (espoir,bonheur, désir de vivre) mais, à l’inverse des humains, le patronus ne peut pas ressentir de désespoir, le détraqueur ne peut donc pas lui faire de mal. »
Petit Larousse des sorciers en herbe:
Dans le monde merveilleux de la sorcellerie, les détraqueurs sont des créatures issues des ténèbres absolument abjectes! Elles se nourrissent de tout ce qui rend un être heureux: sa joie, ses sourires, ses moments de bonheurs… ils installent à la place un sentiment d’intense et profonde tristesse. Une personne qui subit leur pouvoir ne garde en mémoire que les pires moments de sa vie. Lorsqu’ils arrivent au terme de leur immonde festin, ils finissent par aspirer l’âme de leurs victimes grâce à ce qu’ils appellent le baiser du détraqueur (le seul aspect positif est que le chocolat est un excellent remède au malaise provoqué par l’une de ces créatures infâmes!)
C’est, à mon sens, un peu (beaucoup) ce que procurent la douleur, la tristesse, le mal-être, la peur ou la haine lorsqu’ils élisent domicile dans votre cœur, votre être, votre âme pour s’ancrer en dépression… Le seul remède est la capacité à puiser sa force dans les instants de lumière, de partage, d’amour et de bonheur!
Cette recherche d’Etat Interne positif est la base de la plupart des protocoles offerts par la PNL. Cette scène met en avant l’aspect indispensable d’un bon état d’esprit et d’un bon ressenti intérieur, à la pleine réalisation d’un projet de vie, quel qu’il soit. Une démarche de changement mise en place alors que nous sommes en énergie basse négative est vouée à l’échec!
Je dois dire que j ai bcp apprécié ton article! Très intéressant et très révélateur!! Bravo.
J ai hâte de regarder la vidéo.
Merci pour ton commentaire, Zineb! La vidéo est pour bientôt 😉
J’adore, Marie! Je vais le montrer à mon fils!
Merci, Manuella! J’espère que ça parlera ton fils!
C’est génial Marie, je suis fan de tes écrits! Tu as superbement exploité le sujet. Bravo!
Merci beaucoup Fanny. Je suis très touchée!