La rentrée de septembre : un grand moment de vie, oui mais pour qui?
Les vacances sont finies et chacun doit reprendre son activité de l’année. Pour les moins grands, c’est retrouver l’école avec le rythme scolaire et pour les adultes responsables, c’est reprendre leur travail quotidien. Bref,
A première vue, ces deux univers semblent complètement différents, et n’ont que très peu de rapport l’un avec l’autre. L’un est un système d’apprentissage, tandis que l’autre est considéré comme l’accomplissement ultime de la personne dans la société.
Et pourtant…
Nous, adultes avec un travail officiel ou non, nous souvenons parfaitement de notre scolarité passée. Pour certains, la rentrée de septembre était l’occasion de retrouver les copains de classe et accessoirement d’apprendre les leçons et de faire les devoirs. Pour d’autres déjà mieux cadrés dans le système de la société, c’était l’instant où ils se préparaient à la compétition des meilleures notes obtenues.
Dans tous les cas, nous passons d’un cadre familial et amical rassurant à un univers où notre liberté se trouve restreinte, contrainte du fait d’obligations extérieures. Adultes ou enfants, nous vivons ce changement de rythme.
Pour mieux vivre, voir bien vivre cette nouvelle année, il faut se poser, s’interroger et comprendre ce qui nous arrive. Une nouvelle année dis-je ? Oui, clairement les années existent réellement du mois de septembre au mois de septembre N+1. Le mois de Janvier permet de changer l’année au niveau du calendrier, mais c’est tout. Et puis commencer l’année dans la neige et le froid c’est moins enthousiasmant que le soleil tout de même…
Les résolutions
Le retour de vacances est synonyme de « bonnes résolutions ». En effet, après avoir vécu quelques semaines en pensant à soi, à sa famille, à son plaisir, à son épanouissement propre ; on désire que tout le bien-être ressenti perdure. Des objectifs sont alors fixés :
- « Je m’inscris à un club, une association pour faire une fois par semaine une activité qui me plaît »,
- « J’inscris mon, mes enfants à une activité également, car c’est bien pour leur épanouissement »,
- « Je vais aller marcher en forêt tous les dimanches, ça nous fera une sortie familiales »,
- « Je décide d’aller au marché tous les samedis, car les produits sont meilleurs »,
- « Je me garde un soir pour regarder mon feuilleton favori à la télévision »,
- « Je vais continuer de mieux manger, il ne faut pas que je reprenne de kilos cet hiver »
- …etc.
Tout est donc planifié, ordonné, pour passer une année riche, merveilleuse et épanouissante. Voilà ce que l’on pourrait penser à première vue. Nous allons voir qu’il n’en est rien.
Les craintes / espoirs
La rentrée est aussi un grand moment d’inquiétude. Après tant de bonheur en famille et entre amis, nous voilà replongés dans la « réalité quotidienne ». École, boulot, dodo ; autant de réalités différentes à gérer qui peuvent faire peur :
– « ma fille rentre en maternelle, va-t-elle être propre, s’adapter, se faire des copines ? »
– « mon fils passe son brevet, son bac, va-t-il être prêt ? »
– « mon patron sera-t-il moins stressé qu’au départ en vacances ? »
– « mon mari/ma femme, va-t-il/elle rentrer un peu plus tôt le soir ? »
-etc.
Nos craintes et espoirs sont multiples, voir innombrables. On aimerait tant que tout se passe bien, que nos proches soient heureux, que nous vivions une merveilleuse année.
La réalité
La réalité de la rentrée est donc finalement de quitter le monde des « bisounours », pour revenir au monde de la production et de l’excellence. Certes dit ainsi c’est moins drôle, mais heureusement il y a un remède!
« La production et l’excellence » sont quasiment la colonne vertébrale de notre société dite évoluée. Mais en restant dans ce schéma, on se retrouve avec des résolutions souvent factices, des craintes qui s’accrochent, et des espoirs vains.
Le remède
C’est Nous,
Il est en Nous.
Notre problématique face à la rentrée existe du fait de notre volonté de tout contrôler. Nous savons qu’il est impossible de tout gérer, et pourtant nous essayons de le faire. Nous devenons ainsi notre propre source de tourments et de nuits blanches. Aujourd’hui, la seule chose à faire et à contrôler, est… notre désir de contrôle.
Pourquoi se créer des contraintes supplémentaires ? Le quotidien moderne se charge déjà de nous assommer d’obligations, et elles sont bien suffisantes à gérer!
Pour bien vivre cette rentrée, pensons à « lâcher-prise ». Le terme commence à être galvaudé mais c’est réellement ça. Acceptons de vivre des moments d’ennuis, des moments imprévisibles, hors de notre contrôle. Vivons avec l’inattendu et le spontané, et déchargeons-nous de nos propres créations d’obligations. Essayons au moins une fois, ça ne coûte rien, et ne demande aucun effort. Juste « lâcher », et laisser venir ce que nous devons vivre.
Belle rentrée,