Retranscription de l’épisode
Bonjour ! Je te souhaite la bienvenue dans Bien avec Soi, le podcast créé pour te permettre de passer d’une vie subie à une vie choisie, dans la pleine expression de ton potentiel et, surtout, en toute autonomie.
Je suis Marie Peyron, coach Pnliste certifiée, et dans ce quinzième épisode, nous allons parler des marques d’attention.
Je trouve intéressant de faire cet épisode au milieu des fêtes de fin d’année, car c’est une période où la notion d’attention est à son apogée. Les gens courent derrière les attentions, ils se démènent pour les recevoir à hauteur de leurs attentes. Au point, parfois, de laisser loin derrière la simplicité et la joie d’être ensemble.
C’est un sujet d’importance, en PNL, car ces formes d’attitude, de communication, d’attention sont des leviers puissants de transformation. Toute communication verbale ou non verbale montre une reconnaissance de soi, des autres et du monde. C’est signe de reconnaissance peuvent donc venir à la fois de l’intérieur et/ou de l’extérieur.
Une marque d’attention est donc une attention que l’on reçoit… quelle qu’elle soit…
Un simple « bonjour », un clin d’œil, un signe de la main, un regard… tous sont des marques d’attention. Au même titre qu’une insulte, une provocation, une dispute, ou une agression.
Une attention est donc une circonstance. Elle n’est ni positive ni négative, mais a son importance.
Elle est importante car une attention est un échange. C’est un élément que l’on peut à la fois donner et recevoir. On peut même considérer le fait qu’une attention est un échange qui se produit au niveau énergétique puisque, comme je l’ai dit au début de ce podcast, une attention peut aussi se passer de mots formulés verbalement.
Une marque d’attention peut donc aussi s’échanger avec un être dépourvu de langage verbal. Il est donc possible de donner et/ou de recevoir une attention d’un animal, d’un végétal, ou de que sais-je encore…
Alors bien sûr, en PNL, on nous invite à utiliser ces marques attention dans le but de valoriser un comportement, une attitude, une posture ou un résultat.
Nous allons donc aborder trois notions autour du thème des marques d’attention, à savoir dans un premier temps quelles sont les caractéristiques d’une marque d’attention, puis nous verrons de quelle façon est-ce qu’elle peut s’exprimer sur le plan individuel et, enfin, je partagerais avec toi quelques indications sur la bonne manière de procéder.
Commençons donc par les caractéristiques d’une marque d’attention.
Avant toute chose, il est important de garder à l’esprit que les marques d’attention sont indispensables pour la survie tant biologique que psychologique de l’être.
Au même titre que nos besoins physiologiques, notre de besoin d’attention joue un rôle fondamental dans notre survie.
Nous avons tous toujours eu besoin de marque d’attention pour avancer, grandir et nous épanouir et on en aura toujours besoin. Toujours.
Imagine-toi vivre dans un monde où tu n’es qu’ignoré. Penses-tu réellement pouvoir survivre dans un tel monde ?
Très sincèrement, je ne pense pas…
D’ailleurs, peut-être as-tu déjà entendu parler de ce que l’on appelle « l’expérience interdite » (qui n’a rien à voir avec le film de 1990) prétendument réalisée par le roi Frédéric de Hohenstaufen, aussi appelé Frédéric II (et je pense qu’on va garder cette appellation-la pour la suite) dans le courant du XIIIe siècle.
Je dis « prétendument » car les polémiques vis-à-vis de cette expérience vont bon train, une chose est sûre d’où qu’elle provienne, qu’elle soit vraie ou non, elle a donné lieu à d’autres expériences qui elles, ont été recensées, ayant pour but de confirmer ou d’infirmer le résultat obtenu par Frédéric II et de comprendre les résultats obtenus à l’issue de cette première expérience.
Ce roi polyglotte, puisqu’il ne parlait pas moins de neuf langues, s’est un jour demandé quel pouvait bien être la langue naturelle de l’être humain. Ce que lui considérait comme étant « la langue de Dieu ». Il se consacra donc à une expérience assez spéciale dans le but de découvrir quelle langue pourrait bien parler un nourrisson n’ayant reçu aucune indication depuis sa naissance jusqu’au jour où il est censé être capable de formuler ses premiers mots.
Pour ce faire, il réquisitionna 6 nourrissons, qu’il installa dans une pouponnière.
Il ordonne ensuite à des nourrices de subvenir à leurs besoins physiologiques fondamentaux, à savoir les alimenter, leur donner à boire, les nettoyer et les changer pour qu’ils soient propres, mais tout ceci devait être fait selon certaines conditions :
Les nourrices ne devaient jamais et sous aucun prétexte leur parler, babiller avec eux, exprimer leur empathie, les câliner ou encore jouer avec eux. Et, pour que le tableau soit parfait, les nourrices étaient masquées afin que les nourrissons n’accèdent à aucune forme de langage non verbal, ni aucune forme de contact avec ces personnes répondant à leurs besoins basiques.
Bref, ces 6 nourrissons ont été placés en isolement affectif total.
Imagine-toi à leur place. Que penses-tu qu’il serait advenu de toi si tu avais grandi dans de telles conditions ?
Évidemment, le résultat obtenu ne fut pas celui escompté.
En effet, je pense que tu l’as deviné, tous les bébés finirent par mourir sans avoir prononcé un seul mot.
Tous. Sans exception.
Cela peut paraître étonnant dans un premier temps puisque tous leurs besoins physiologiques de base étaient assouvis.
Seulement, il semblerait que cela n’ait pas suffi. Le fait d’avoir était isolés et d’avoir été privés de relations, d’attention et d’interactions (donc d’échanges) leur a été fatal.
Ces enfants ont péri d’un manque d’affection.
Les conclusions de cette expérience et de toutes les autres qui ont suivi, notamment celle de Spitz ou encore de Harlow, sont donc édifiantes : les relations sociales sont fondamentales pour le bon développement moral, émotionnel et physique d’une personne. Elles font donc partie des besoins dits « basiques ».
C’est la raison pour laquelle, et on y reviendra un peu plus tard, même une marque d’attention négative c’est beaucoup mieux que pas de marque d’attention du tout.
Donc première caractéristique d’une marque d’attention, son indispensabilité dans le processus de survie d’un être, quel qu’il soit.
Ensuite, une marque d’attention est une source d’énergie.
Cette énergie, en fonction de la nature de cette marque d’attention et de l’État interne de la personne qui la reçoit, peut-être soit positive, soit négative.
Bien sûr, l’intention première de la personne qui envoie, qui donne cette marque d’attention joue aussi son rôle dans la façon dont elle peut être perçue par la personne à qui elle est destinée.
Du coup, lorsque tu fais une remarque à quelqu’un, demande-toi de quelle façon est-ce que cela va influencer son énergie et donc l’énergie qu’elle va mettre dans ce que tu lui demandes d’accomplir, par exemple.
Prenons l’exemple d’un enfant qui revient avec une « mauvaise note » de l’école. Penses-tu qu’il soit préférable de souligner tout ce qu’il a fait de mal en appuyant sur le fait que c’est un imbécile, qu’il est bon à rien et que personne ne sait ce qu’on va bien pouvoir faire de lui ; ou de le féliciter pour les points malgré tout obtenus, pour ce qu’il a fait de bien, ou pour ce qu’il a appris dans l’application de cet exercice ?
Les deux sont effectivement des marques d’attention, mais elles n’auront pas du tout le même impact. Puisque, rappelle-toi, nous avons besoin de cette attention pour avancer. Ainsi le comportement qui génère cette marque d’attention va être renforcé par ladite marque d’attention…
Donc, dans cet exemple, est-ce que tu veux que ton enfant focalise son attention sur ce qui ne va pas, sur ses défauts ou bien qu’il renforce ce qu’il fait de bien pour l’implémenter dans ce qui est bancal ou encore en cours d’acquisition ?
Cela nous amène donc à la troisième caractéristique d’une marque d’attention : une marque d’attention peut être conditionnelle et/ou inconditionnelle.
La PNL ne dit pas que l’une est meilleure que l‘autre. En revanche, elle distingue ce que cela va nourrir chez la personne qui reçoit cette marque d’attention.
Il est donc possible d’être valorisé au travers d’une action posée, d’un savoir ou d’un objet obtenu. En effet, cela peut permettre de développer une forme de motivation et de donner de l’énergie pour accomplir quelque chose, réaliser un projet, etc. Tant que l’on ne tombe pas dans le pathologique, une marque d’attention conditionnelle peut être source d’énergie positive.
Si la PNL ne dit pas que l’une est moins bien que l’autre, elle distingue tout de même que la force générée par une marque d’attention conditionnelle est moins puissante, moins profonde que celle engagée par une marque attention inconditionnelle.
Une marque d’attention inconditionnelle c’est donc être valorisé pour ce que l’on est. Sache que plus tu es valorisé sur le plan de l’être, plus ton niveau d’être monte en intensité et lorsque tu es en haute intensité, cela augmente inexorablement ta capacité à donner, car ce sont deux choses qui sont vraiment liées : ton niveau d’être est lié à ta capacité à donner.
Là encore, il existe des marques d’attention inconditionnelles négatives… et ce sont les pires, car elles dévalorisent au niveau de l’être et des marques d’attention inconditionnelles positives qui sont le fin du fin, la volupté du plus fin des gourmets !
Les marques d’attention conditionnelles négatives dévalorisent ce qui est fait, dit ou obtenu, à l’opposé donc des marques d’attention conditionnelles positives.
Finalement, comment faire lorsqu’une personne à fait quelque chose de mal ? Et bien il est plus intéressant et constructif dans ce contexte de rappeler ce qui était attendu dans cette situation précise que de souligner ce qui ne va pas.
Cela va permettre à la personne qui reçoit cette attention de mobiliser une énergie positive et beaucoup plus grande dans la modification de son comportement ou action.
Le but est de construire, pas de pourrir.
Enfin, dernière caractéristique, les marques d’attention sont gratuites et inépuisables.
Donc, là, je pense que c’est assez explicite : c’est à offrir et consommer sans modération !
Alors, maintenant, comment ce besoin s’exprime-t-il sur le plan individuel ?
Eh bien, tout d’abord, il faut savoir que chaque personne a son type préféré de marques d’attention, tant dans celles qu’elle reçoit que dans celles qu’elle donne.
Donc, peut-être que tu aimes les transmettre à l’oral, mais que tu aimes les recevoir par écrit.
Ensuite, sache qu’il faut 10 fois plus de positif que de négatif. Pour être plus claire, disons que pour une marque d’attention négative, il faut 10 marques d’attention positives pour redresser la barre.
Je pense que tu l’as déjà expérimenté : il est bien plus facile de se laisser emporter par une remarque négative que de ressentir l’effet d’une remarque positive et constructive.
Donc, fais preuve de vigilance et d’attention, justement, lorsque tu fais une remarque à une personne. Car elle aura une influence sur l’énergie de la personne et donc sur la façon dont elle agit ensuite.
Donc j’insiste, fais usage aussi souvent que possible de marques d’attention positives tout en y incluant ce que tu attends de la personne dans les marques d’attention positive. Afin que ce soit constructif et mobilisant tant pour elle que pour toi.
Enfin, comme je l’ai sous-entendu au tout début, il est préférable de recevoir une marque d’attention négative que rien du tout.
Nous l’avons vu dans la première partie, la notion d’interaction avec nos pairs est absolument vitale. Alors, dans un contexte ou la bienveillance et le soutien sont inexistants, on va être capable de se satisfaire de violence, d’humiliation ou d’agression, pour nourrir notre besoin d’exister.
L’indifférence (à long terme, bien sûr) est un comportement juste cruel, qui peut tuer à petit feu. D’une certaine façon, condamner quelqu’un à l’indifférence, c’est le condamner à mort.
C’est, par exemple, ce qui peut faire naître la délinquance chez certains ou certaines. Ils sont valorisés, puisque regarder, lorsqu’ils vandalisent, brûlent ou agressent. Du coup, comme nous l’avons vu plus tôt, ces comportements au travers desquels ils obtiennent de l’attention sont renforcés, puisque c’est tout ce qu’ils ont trouvé pour être considérés.
Puisqu’ils ne sont pas reconnus pour ce qu’ils construisent, ils le seront pour ce qu’ils détruisent.
Finalement, comment procéder ? Comment construire une « bonne » marque d’attention.
Bien sûr, elle est bonne parce qu’elle vient de toi. Mais il est possible de la rendre encore plus impactante grâce à quelques tips. Mais ne perds pas ta patte ou ta spontanéité, au contraire, renforce-les avec ce que je te donne maintenant.
- Premièrement, une marque d’attention doit être spécifique.
Je l’ai souligné plusieurs fois au cours de cet épisode, donne des indications sur ce que tu as apprécié ou sur tes attentes. Un simple « c’est bien » n’a pas le même impact qu’un « j’ai vraiment apprécié le fait que tu mettes ton bol dans le lave-vaisselle, ce matin. J’ai pu gagner un peu de temps pour prendre soin de moi, ou simplement pour respirer avant d’entamer ma journée que j’ai pu vivre sans stress, etc.»
- Deuxio, une marque d’attention doit être personnalisée.
Peut-être l’as-tu déjà remarqué, tu es plus touché par un « bonjour » suivi de ton prénom qu’un « bonjour » impersonnel. Montre l’intérêt réel que tu portes à la personne avec qui tu échanges.
- Tertio, ça peut sembler évident, mais je préfère le préciser, une marque d’attention doit être appropriée.
Dans le sens où elle doit être adaptée au contexte. C’est sûr que si tu félicites quelqu’un pour ce qu’il était il y a dix ans, à part le dévaloriser pour ce qu’il est aujourd’hui tu ne vas rien créer de bon chez lui.
- Enfin, encore une évidence, mais ta marque d’attention doit être sincère.
Si elle est mécanique ou orientée vers ton seul intérêt, elle va sonner creux. Les miracles viennent du cœur, pas du mental. Tu connais la puissance du non verbal : ce dernier est perçu par l’inconscient de ton interlocuteur bien avant que tu n’émettes un seul son. Donc, si ton intention n’est pas sincère, ou masquée (un compliment qui en fait cache un reproche) l’effet obtenu risque d’être déplaisant pour vous deux.
Pour finir, garde à l’esprit qu’un compliment a plus d’impact s’il est fait rapidement, qu’il suit l’action ou le comportement que tu as envie de mettre en valeur.
Cette attention induit une autre idée, celle que la qualité prime sur la quantité. Ça ne sert à rien d’abreuver à l’excès ton entourage de compliments. Il vaut mieux en faire un peu moins, mais de meilleure qualité.
Enfin, et après je m’arrête, n’oublie pas que ta marque d’attention quelle qu’elle soit va renforcer le résultat qu’elle souligne et ce, quel qu’il soit.
C’est un peu ce qu’on dit à l’un de nos enfants qui se plaint du comportement de son frère ou de sa sœur « ignore-le, il va arrêter tout seul. Plus tu réponds, plus il insiste. »
Bref ! Je m’arrête là pour aujourd’hui.
Comme d’habitude, n’hésite pas à ré-écouter cet épisode pour en saisir toutes les notions.
Si tu veux voir les notes du podcast, ce que je te conseille d’aller voir, car ce sera peut-être plus comestible avec les notes sous les yeux, ça se trouve sur mariepeyron.com/podcast/p15.
Je te remercie d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Sache que si tu ressens l’envie d’aller plus loin, et que tu souhaites un accompagnement dans ton travail, tu as la possibilité de venir vers moi pour un coaching individualisé dans lequel je t’accompagnerais personnellement, donc si tu es intéressé par ça, n’hésite pas à aller voir sur mariepeyron.com, dans la rubrique coaching. Et si tu as envie de te lancer dans un coaching, ce qui va se passer, c’est que on va d’abord convenir d’un premier rendez-vous, durant lequel on va se voir en séance individuelle et qui sera gratuit, qui nous permettra de savoir si effectivement on peut travailler ensemble et si je peux t’accompagner dans la réalisation de ton objectif.
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Je t’embrasse, je te souhaite un excellent week-end et je te dis à la semaine prochaine.