Retranscription de l’épisode
Bonjour ! Je te souhaite la bienvenue dans Bien avec Soi, le podcast créé pour te permettre de passer d’une vie subie à une vie choisie, dans la pleine expression de ton potentiel et, surtout, en toute autonomie.
Je suis Marie Peyron, coach Pnliste certifiée, et dans ce deuxième épisode nous allons nous intéresser à ton système de croyance.
Si tu en as la possibilité, je t’invite à prendre des notes, car cet épisode est vraiment très riche.
Quel est-il ? Comment se construit-il ? Voyons cela ensemble, maintenant.
Je pense que je ne te surprends pas si je te dis que ton système de croyance représente l’ensemble de tes croyances, ainsi que les liens qui les unissent pour le meilleur et pour le pire…
Mais avant de creuser la notion de système, je te propose de nous intéresser aux maillons qui façonnent et consolident ce système : tes croyances.
Une croyance est une pensée que tu considères comme vraie.
La définition semble simplissime, mais pourtant tout est là.
Une croyance n’est rien de plus qu’une pensée. Une notion tout à fait abstraite à laquelle tu donnes le pouvoir de contrôler ta vie.
Alors, comment se construit une croyance ?
Tout d’abord, un événement survient.
Cette circonstance va générer en Toi une pensée, qui va lever en Toi une émotion, qui va te pousser à une certaine action. Cette action donne naissance à un résultat qui, très souvent, va venir confirmer ta pensée de départ.
Et là, c’est foutu, te voilà sous le joug d’une nouvelle croyance !
Une croyance qui se renforce devient un système de référence.
Lorsque ce système devient aussi sûr pour toi que ciel est bleu, il constitue une partie de ta vision du monde.
Fait étonnant : sais-tu d’où vient ta pensée de départ ? D’un système de référence !
C’est ainsi que le schéma se dessine : ta vision du monde, ta capacité à être, faire et avoir est entièrement dépendant de ces liens que Tu as dans la tête, et donc de ton système de croyances.
Je te donne un exemple : je ramène une mauvaise note en maths. Je lis la déception dans les yeux de mon père qui dit, en se tournant vers ma mère, « ce n’est pas étonnant, Marie n’est pas matheuse ! ». Ainsi, lors du prochain devoir, convaincue d’être une buse, je vais me conditionner à échouer et ramener une nouvelle mauvaise note, venant confirmer que je ne suis pas matheuse. Que je suis donc une déception, puisque bonne à rien, etc.
Donc en gros, si je résume en le formulant autrement, quand le cerveau évalue une situation, il le fait systématiquement en référence à quelque chose.
Il tire donc ses interprétations en fonction de ton niveau d’énergie.
L’interprétation se fait toujours sur le plan émotionnel. Je pense que tu es d’accord pour dire que tu n’encaisses pas l’environnement de la même manière si tu es dans de bonnes dispositions ou si tu es fatigué.e, énervé.e, etc.
Ces interprétations vont nourrir 2 champs :
- La valeur (jugements de valeur) te concernant toi, les autres ou le monde. C’est en fonction de la valeur que tu vas donner à la situation par le biais de ton évaluation, que tu vas décider de faire certaines choses ou non. C’est ainsi que tu te crées un cadre de fonctionnement qui est le second champ :
- Les règles. En fonction de l’évaluation que tu donnes de la situation, certaines choses deviennent possibles ou non, et tu agis (ou non) en conséquence.
Tout n’est donc qu’interprétation. Et ça, c’est génial, car une interprétation peut évoluer puisqu’elle est issue d’une évaluation que tu es en train de faire.
Donc, lorsque tu te trouves emberlificoté dans une croyance, prends un moment pour repérer dans tes interprétations ce qui appartient au champ des valeurs et ce qui appartient au champ des règles.
C’est ainsi qu’en exerçant un changement sur ton système de valeur tu vas pouvoir agir sur tes comportements et donc sur tes résultats.
Il y a 3 types de croyances :
- Croyances limitantes
- Croyances ressources
- Croyances neutres
Qui sont essentiellement construites de 2 façons différentes :
- X = Y (lien de cause à effet)
- X => Y (équivalence complexe)
Réparties sur 3 niveaux :
- Vouloir : lié au mérite
- Pouvoir : lié aux capacités
- Devoir : lié à l’espoir (règles et besoin)
Pour finir, pourquoi est-ce si difficile d’agir sur son système de croyance ?
Pour essentiellement 3 raisons :
- La première, comme je te l’ai dit précédemment, c’est que lorsque tu es en train de générer ton interprétation, tu es en train d’évaluer la situation au travers de ton système de référence. Cependant, lorsque tu es en train d’évaluer tu ne sais pas que tu es en train d’évaluer ! Il y a donc une prise de conscience nécessaire à générer.
- La seconde, accroche-toi bien, c’est que 80% de tes croyances, qui te servent donc de système de référence, ne sont pas de toi. C’est un héritage qui t’a été transmis, que tu enrichis ensuite de tes propres expériences. Cela peut donc valoir le coup, de temps à autres, de t’arrêter sur une de tes croyances et de la questionner : « ok, je crois ça, mais d’où ça vient ? L’ai-je vraiment expérimenté ? Finalement, est-ce que j’y adhère, à cette croyance ? »
- Enfin, la troisième et dernière raison c’est que tu privilégies toujours ta croyance à la vérité. Tu préfèreras toujours donner raison à ta croyance qui constitue ta vérité, qu’au réel. Pour t’illustrer cette idée-là, je vais te raconter une blague. Bon, c’est une blague de psy, donc ne t’emballe pas trop, hein… Cette histoire nous projette au cours d’une séance d’un psychiatre avec l’un de ses patients, un homme convaincu d’être un cadavre. Le médecin lui demande « monsieur, selon vous est-ce qu’un cadavre saigne ? » « Bien sûr que non, répond le patient, un corps qui saigne est encore envie. » Le médecin saisi alors un scalpel dans la poche et fait une légère entaille sur le doigt de son patient, qui se met à saigner. Celui-ci s’exclame alors « Que le grand cric me croque ! Les cadavres saignent ! »