Ma solitude a été à la fois une bénédiction et une torture.

Lorsque vous vivez dans la violence et que vous devez faire face à l’indifférence de ceux qui pourraient vous aider, la valeur que vous vous prêtez est bien au-delà du moins que moins que rien. Vous avez beau être entouré(e) de personnes physiques, vous vous sentez seul(e). Le silence vous déchire les tympans et l’angoisse de vous retrouver seul(e) face à vous-même vous brûle les entrailles. La culpabilité, la honte, le dégoût et la peur de tout ce qui a été érigé en vous par le monde extérieur s’inscrit peu à peu profondément dans votre matière physique et psychique, et ce de manière indélébile, devenant votre propre réalité; celle qui écrit en gros, bien visible partout sur votre corps 

« Je suis un monstre ! Je ne mérite pas de vivre ! »

Alors vous vous isolez encore plus, pour ne pas faire plus de mal que vous n’en avez déjà fait, pour continuer le travail entamé par votre entourage, pour hurler en silence. Lorsque les personnes sensées vous aimer et veiller sur votre sécurité souhaitent votre mort, leur violence et leur mépris deviennent votre seule vérité, votre seule manière de vivre. Vous apprenez par cœur ce qui vous est fait et l’utilisez, vous aussi, contre vous et donnez raison au mal qui vous frappe, qui vous détruit, qui vous tue à petit feu. Vous vous retrouvez dans les tréfonds abyssaux des ténèbres qui vous rongent de partout, il n’y a que du noir autour de vous, vous n’y voyez plus rien, l’espoir semble définitivement mort avec vous.

 

Pourtant, un jour, une toute petite bougie s’allume au fond de votre cœur, brisant ainsi l’obscurité pour la première fois depuis longtemps. Elle vous chante que la vie n’est que ce qu’on en fait et vous invite à danser au rythme de votre mélodie intérieure. Qui a allumé cette bougie ? D’où ce nouvel espoir est-il venu ? D’un(e) ami(e), d’un livre, d’une rencontre, d’une phrase, de l’Univers, de votre cœur ?… les sources de vie sont nombreuses. Au début, vous préférez vous accrocher à votre confort mortel, par habitude, par désespoir, par peur aussi. Malgré tout, vous ne voulez pas que cette nouvelle petite lueur s’éteigne, alors vous commencez à faire en sorte de la maintenir en vie. Ce nouveau rapport à vous-même vous enseigne que le pouvoir, celui de vous faire vivre ou de vous faire mourir, de vous faire rire ou de vous faire pleurer, de vous élever ou de vous enterrer, finalement, c’est vous qui le détenez. A partir de là, vos pensées, vos actions n’ont plus qu’un but, faire grandir cette lueur et faire de votre paysage intérieur un paysage ardent, alimenté par une force de vivre qui détruit tout le mal qui vous ronge sur son passage… faire en sorte que cette danse ne s’arrête jamais.

La solitude est une formidable enseignante ! Personne d’autre ne vous enseignera mieux qu’elle ce dont vous avez besoin et comment le satisfaire. Elle vous apprend à vous connaître, à vous accepter tel(le) que vous êtes et donc à vous aimer pour ce que vous êtes, dans la simplicité et la complexité de votre essence. Elle vous aide à comprendre que tout ce que vous avez vécu a sa raison d’être et que c’est à vous seul(e) de la définir selon vos aspirations. Elle vous apprend que vous êtes la meilleure personne que vous ne rencontrerez jamais, que vous êtes la personne la plus importante de votre vie, et que vous êtes parfait(e) tel(le) que vous êtes avec vos imperfections, vos faiblesses, vos cicatrices. Elle vous apprend que la vulnérabilité est une force. Enfin, elle vous apprend que la meilleure vie que vous auriez pu avoir, c’est la vôtre.

 

La solitude est généreuse et vous comble de tout ce dont vous désirez.

 

Vous êtes la seule personne qui serez à vos côtés à chaque instant de votre vie. Vous avez le choix de faire de vous votre ennemi(e) ou votre allié(e), votre bourreau ou votre sauveur, votre noirceur ou votre lumière. Apportez-vous vous-même ce qui fait défaut dans votre existence : vous manquez d’amour ? d’attention ? d’énergie ? de considération ? de motivation ? cultivez-les vous-même puis récoltez dans votre jardin intérieur ce que vous y semez, et l’Univers se mettra en marche avec vous sur cette nouvelle voie, pour amplifier chaque nouveau pas que vous y ferez.

 

Vous n’avez besoin de personne d’autre que vous pour Être.

 

Solitairement vôtre,

 

Marie Peyron
Fondatrice de Phoenix-Coaching